Artistes de gravure : Retrouvez trois diaporamas ci-dessous, un quatrième est en gestation !
Les Artistes de gravure
procèdent à ce qu’on nomme L’estampe qui désigne, au sens strict, le résultat de l’impression d’une gravure ; la gravure étant l’ensemble des techniques qui utilisent le creux ou l’incision pour produire une série d’images ou de textes. Le principe consiste à inciser ou à creuser, à l’aide d’un outil ou d’un mordant, une matrice, généralement en bois ou en métal, qui après encrage, est imprimée sur du papier ou sur un autre support.
Aujourd’hui, par commodité, certaines institutions ou organisations (la Bibliothèque nationale de France, ou la Fédération nationale de l’estampe) appellent aussi estampe, le tirage obtenu par des techniques de reproduction artistique, comme la lithographie ou la sérigraphie, qui utilisent des principes différents6.
L’estampe originale est une œuvre de création obtenue par impression d’une matrice (ou de plusieurs matrices dans le cas d’une impression polychrome) réalisée par l’artiste lui-même, ou sous son contrôle direct.
Elle se distingue de :
- la copie (fig. 1 et 2), exécutée d’après une autre gravure ;
- l’adaptation, ou reproduction (fig. 3 et 4), exécutée d’après une œuvre d’art déjà existante7 ;
- l’interprétation (fig. 5), exécutée par un graveur d’après documentation (croquis, esquisse ou dessin), sur commande d’un artiste qui ne participe pas directement à l’exécution de l’estampe.
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1. Hashiguchi Goyō, Pluie du soir à Azumi-no Mori, 1917-1918, copie d’après Utagawa Hiroshige8. -
2. Utagawa Hiroshige, Pluie du soir à Azumi-no Mori (吾嬬杜夜雨), tirée des Vues célèbres dans le voisinage d’Edo (江戸近郊八景), 1837-18389. -
3. Luigi Calamatta, La Joconde, 1858, chalcographie d’après Léonard de Vinci. Exemplaire au Teylers Museum, Haarlem, inv. TvB G 3674. -
5. Pieter van der Heyden, Patience, 1557, estampe d’après Pieter Brueghel l’Ancien éditée par Jérôme Cock, 339 x 435 mm, Rijksmuseum, Amsterdam, inv. RP-P-1878-A-2827.
Les principaux procédés
On distingue habituellement deux grandes familles d’estampes : les impressions en taille d’épargne et les impressions en taille-douce. Les outils et produits employés varient sensiblement d’une technique à l’autre10. L’examen attentif d’une estampe permet donc en principe de reconnaitre le procédé utilisé.
L’impression en relief ou taille d’épargne
Elle est obtenue à partir de matrices en relief pour lesquelles les parties non imprimantes sont éliminées mécaniquement ou chimiquement. C’est la partie saillante de la planche gravée qui est encrée. Le contact avec une forte pression sur du papier, ou un autre support, produit l’estampe. Les principales techniques utilisées sont la xylographie, la gravure en criblé sur métal et la linographie.
La xylographie
Estampe obtenue par le procédé de la gravure sur bois. C’est la technique la plus ancienne ; elle était pratiquée dès le viie siècle en Chine. Le sūtra du Diamant, de 868 et conservé à la British Library, est le plus ancien tirage xylographique conservé aujourd’hui.
En Europe, l’estampe datée la plus ancienne est conservée à la John Rylands Library de Manchester. Il s’agit d’une xylographie anonyme coloriée à la main datée de 1423 représentant saint Christophe (fig. 6).
- Sur bois de fil
La gravure sur bois de fil est réalisée sur une planche de bois découpée dans un tronc d’arbre pris dans le sens longitudinal, celui des fibres.
- Sur bois de bout
La gravure sur bois de bout est réalisée sur une planche de bois découpée dans un tronc d’arbre pris dans le sens transversal, perpendiculairement aux fibres. La technique est dite provenir d’Angleterre et Elisha Kirkall (1682-1742) fut le premier à graver au burin sur bois de bout11, mais afin de produire des effets de manière noire. Thomas Bewick12 (1753-1828) popularisa cette technique (fig. 7).